Ma démarche
Sortir des sentiers battus
J’ai longtemps pratiqué la photo animalière, en particulier celle d’oiseaux et surtout de passereaux (comportements posés, mais aussi décollages). Je constate que la photographie animalière s’est développée de manière très importante ces dernières années, notamment sur internet. A mes yeux, elle reste encore beaucoup « naturaliste » (l’intérêt de la photo étant axé sur le comportement de l’oiseau). Mais j’ai l’impression d’avoir fait le tour de ce type de photos.
Intérêt pour le côté « artistique » de la photo (plus que « réaliste »)
Ayant eu une mère professeur d’histoire de l’art et artiste peintre, je suis plus attiré par le côté artistique de la photo.  C’est dans cet esprit que je me suis inscrit dans un club de photographes. Cela m’a permis de bien distinguer une belle photo (composition, …) d’une photo d’un très bel animal (beau par lui-même). J’essaie de faire le plus possible des photos artistiques. Cependant une photo animalière artistique reste toujours réaliste. C’est pourquoi j’ai eu envie d’aller plus loin comme on peut le faire en peinture mais avec l’outil du photographe.
Découverte d’une technique :
Lors d'une exposition du festival de Montiers en Der j’ai découvert la technique  ICM (Intentional Camera Movement) appliquée à des paysages. Cette technique consiste à photographier un sujet en pause et en bougeant volontairement l’appareil photographique pendant la pause. Jusqu'à maintenant cette technique a été utilisée principalement pour des paysages et des monuments.
Exploration de nouveaux domaines
Etant ornitho, et faisant des photos d’oiseaux depuis près de 50 ans, j’ai eu envie de tester l’iCM sur les oiseaux posés ou surtout en vol. NB : sur les oiseaux (et les véhicules) le principe ressemble à la technique du filé, mais la pause est beaucoup plus longue. Je n’ai pas connaissance de photographes animaliers qui aient exploré ce domaine.J’ai également essayé cette technique sur les papillons et sur les végétaux.
Comment j’applique cette technique
J’utilise des pauses de 1/8ème de seconde à 1 seconde. Suivi d’oiseaux en vol : on suit le plus possible l’oiseau pendant la pause. Le résultat est peu lisible directement. Pour les oiseaux en vol, je ne peux les suivre plein cadre, et donc je suis conduit à recadrer mes images. Ensuite la surimpression pendant la durée de la pause a affadi les couleurs de l’oiseau habituellement sur fond de ciel. Il faut donc jouer avec la saturation et l’exposition pour obtenir le résultat souhaité. Pour les sujets (oiseau, fleur) fixes, je bouge l’appareil pendant la pause. Dans tous ces cas, il faut bien entendu corriger un peu saturation et exposition, mais il faut surtout la plupart du temps recadrer sur la partie du sujet qui a un intérêt esthétique.
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